Aurélia Jourist a étudié la sérigraphie textile à l’école Duperré et a obtenu un diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) en mode et environnement. Au terme de ses études, elle a d’abord travaillé pendant près de trois ans dans un théâtre de rue, l’Arbre à Nomade. Ce théâtre itinérant présentait ses spectacles chaque semaine dans une ville différente! Aurélia Jourist participait à la création des costumes et des accessoires des acteurs au sein d’une équipe hétéroclite, issue de toutes les nationalités. Elle s’installe ensuite dans son propre atelier, à Paris, qui fut l’atelier de ses grands-parents. Tailleurs, ils y confectionnaient fourrures et tissus. Aurélia Jourist, elle, y travaille des techniques traditionnelles, comme la gravure et la sérigraphie. Cette technique d’impression artisanale consiste à réaliser des dessins à la main puis à les installer sur de grands cadres avant de les imprimer à l’encre sur différents supports (tissus, bois…).
1) Tu représentes beaucoup des animaux et des plantes. Qu’est-ce qui t’inspire dans la nature ?
Je suis une grande amoureuse de la nature ! C’est vrai que je dessine beaucoup d’animaux, surtout des oiseaux, de toutes sortes. Ils sont entourés de plantes un peu fantastiques, de feuillages foisonnants… Pendant mon enfance, j’ai passé beaucoup de temps dehors, en pleine nature. Petite, je rêvais d’être… jardinière ! Aujourd’hui, je ne cultive pas les plantes, mais je les dessine… Il y a aussi quelque chose qui m’attire dans l’esthétique pure et imposante du Grand Nord ; l’omniprésence de la nature, les étendues de neige infinies…
Je pense que mes origines ukrainiennes m’influencent beaucoup dans mon travail. La catastrophe de Tchernobyl m’a particulièrement marquée par exemple ; en ces terres, la nature a repris le dessus, année après année, en repartant de zéro. Ça me paraît fascinant. C’est cette nature intrigante, un peu sombre peut-être, que j’essaie de recréer dans mon travail.
Mais il n’y a pas que la nature qui m’inspire. D’une manière générale, il y a un côté mystique, presque magique, dans mes dessins. J’adore représenter les têtes d’oiseaux et les parures de plumes ; il y a quelque chose de chamanique dans ces sujets !
2) Tu as travaillé sur 5 créations avec Mon Petit Art. Peux-tu nous parler un peu de votre collaboration ?
Avec Mon Petit Art, c’est une grande histoire d’amour ! Notre rencontre a été une évidence, et elle a été très fructueuse. Chez Mon Petit Art, il y a un véritable respect de l’artiste et de sa façon de travailler. On a créé les jeux ensemble, depuis le début jusqu’à la fin, dans un dialogue permanent, mais j’avais une véritable liberté de création. Et puis il y a un super enthousiasme dans la démarche de Mon Petit Art !
J’ai créé 5 jeux avec Mon Petit Art ; pour chacun d’eux, j’ai réalisé un véritable travail de recherche et de documentation. Par exemple, pour le carrousel des chevaux enchantés, j’ai dessiné des centaines de chevaux avant d’arriver au bon ! Chacun des chevaux vient d’un continent différent. J’ai donc étudié les habits traditionnels de différents pays, en m’inspirant des coiffes, des accessoires et des tenues pour créer la parure des chevaux.
Pour le coloriage 3D City, Moscou a été une ville particulièrement difficile à représenter ; c’est une ville très polymorphe avec une architecture vraiment hétéroclite. J’adore cette ville et j’ai beaucoup observé ses bâtiments pour les représenter le plus fidèlement possible; mais j’ai aussi un peu représenté le Moscou de mes rêves…
De toutes mes créations avec Mon Petit Art, ma préférée est, sans hésiter, le Memo Géant Jules Verne ! Pour en savoir plus, lisez l’article de blog consacré au mémo géant Jules Verne, ici.
3) Pour Mon Petit Art, tu as créé des jeux pour la première fois. Pour toi, que représente l’univers du jeu ?
J’adore les jeux ! Avec mon fils, on joue très souvent. Mais je n’aime pas trop suivre les règles… on termine toujours par inventer notre propre fonctionnement ! Par exemple, avec le jeu de Mémo Jules Verne, on observe les images et on s’invente des histoires et des aventures : on imagine quels animaux se cachent dans la mer, dans les airs, ce qu’il va arriver aux personnages… Jouer, c’est mieux avec de l’imagination !
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